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AVR
2018

Groupe d’amitié France-Syrie – Entretien avec le Dr Ziad Msallati, conseiller aux relations extérieures du Croissant-Rouge arabe syrien

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Mercredi 4 avril 2018, le groupe interparlementaire d’amitié France-Syrie du Sénat a reçu le Dr Ziad Msallati, conseiller aux relations extérieures du Croissant-Rouge arabe syrien (CRAS), pour un petit-déjeuner de travail au Restaurant du Sénat. À cette occasion, M. Jean-Pierre Vial, président du groupe, était accompagné de MM. René Danesi, Bernard Fournier, Mmes Sylvie Goy-Chavent et Angèle Préville, ainsi que par Mme Élizabeth Lamure, membre du groupe d’amitié France-Liban, M. Dominique de Legge, président de ce groupe, et M. Cyril Pellevat, président du groupe d’amitié France-Jordanie. Le Dr Msallati était accompagné du Dr Iyad Hallaj, médecin nucléaire à Eaubonne (Val d’Oise).

Après un bref historique de la crise actuelle en Syrie, le Dr Msallati a présenté les activités en Syrie du CRAS, qui y dispose de 12 000 volontaires et 2 200 employés. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est crucial pour acheminer fournitures et médicaments, alors que son président s’est rendu à Douma, dans la Ghouta orientale. Plusieurs factions y sont influentes et sont progressivement évacuées vers Idlib alors que la zone est reprise à 80 % par le régime, et que 135 000 personnes ont été évacuées vers 6 centres d’hébergement.

Selon le Dr Msallati, un des enjeux auxquels le CRAS est aujourd’hui confronté est le retour des réfugiés en Syrie. En particulier, il souhaite favoriser le retour de ceux qui sont partis en Europe (environ 30 000 réfugiés syriens en France), car des milliers de retours du Liban et des autres pays voisins, lieux aux conditions moins favorables pour les réfugiés, ont déjà lieu chaque jour. En particulier, les réfugiés chrétiens sont représentés de façon disproportionnée au sein des pays occidentaux, car leur émigration est facilitée par les pays d’accueil comme le Canada ou l’Europe. Cela rejaillit sur la proportion de Chrétiens habitant le pays : selon les chiffres officiels, celle-ci est passée de 23 % de la population à 4 ou 5 %.

Les Sénateurs du groupe ont ensuite pu échanger avec le Dr Msallati. Celui-ci a alors insisté sur l’importance de la réconciliation dans la reconstruction future du pays, et les difficultés de l’éducation de nombreux enfants nés durant la guerre de père inconnu. Sur la seule Ghouta, on compte ainsi plus de 25 000 enfants sans certificat de naissance. En outre, de nombreux enfants de moins de 12 ans ne sont jamais allés à l’école. L’impossibilité en Syrie d’enregistrer l’enfant au nom de sa seule mère reste un problème, mais le CRAS commence à agir par l’éducation.